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La fabrique du crétin

« La fabrique du crétin » | Vers l’apocalypse scolaire par Jean-Paul BRIGHELLI.

Ce livre regorge de punchlines. En voici quelques unes…

– Nos adversaires, à force de se coopter sur la base de leurs insuffisances – et cela fait du monde -, avaient confisqué le pouvoir de décision.

– Darwin encore : la société libérale n’a pas besoin d’un peuple cultivé. Elle a besoin de consommateurs semi-illettrés, susceptibles d’être déplacés comme des pions dans un système ubérisé des pieds à la tête, abrutis de télévision, manipulés à chaque élection pour la plus grande gloire d’une caste en autoremplacement.

– Jean-Michel Blanquer a parfaitement mesuré les risques que l’encroûtement du système éducatif fait courir à la société dans son ensemble et il a eu à cœur de modifier en profondeur le système. Sauf que les cloportes – la technostructure de la rue de Grenelle et l’ensemble des institutionnels de l’Éducation – ne consentent pas aisément à mourir.

– L’École est devenue une matrice dont tout l’effort vise à produire des consommateurs et des travailleurs instables, peu formés et dotés d’un instinct critique d’huître, mais susceptibles d’accepter n’importe quelle tâche, pourvu qu’elle leur permette de regarder la télévision le soir en consommant des nourritures molles.

– Le bras armé du ministère, l’instance où se fait vraiment le travail, c’est la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO). Une Direction que l’on ne connaît guère, mais qui assure l’essentiel de la mise en œuvre des politiques éducatives, quand le ministre – et c’est souvent arrivé – se cantonne dans des activités de représentation. Najat Vallaud-Belkacem passait plus de temps chez son coiffeur qu’au ministère, mais Florence Robine, ex-professeur de physique nommée à la tête de la DGESCO, était la tête pensante du ministère. On l’a récompensée en la nommant rectrice de l’académie de Nancy-Metz, puis ambassadeur de France en Bulgarie : elle avait enfin atteint son niveau d’incompétence, comme le définit Laurence J. Peter dans Le Principe de Peter.

– Franc-maçon, Jean Zay avait fait des études de droit, il a adhéré jeune aux Jeunesses laïques et républicaines, il était à l’aile gauche du Parti radical. Il avait déjà prolongé l’obligation scolaire de treize à quatorze ans, un coup d’audace, à l’époque. Et l’une de ses circulaires interdit le port par les élèves de tout signe politique ou religieux. « L’enseignement public, disait-il, est laïque. Aucune forme de prosélytisme ne saurait être admise dans les établissements. » Lionel Jospin, qui autorisa jadis des gamines à venir voilées en classe, devait mal connaître ses classiques.

Je n’en suis qu’à la page 30…

Par Éric Madelon

Collaborateur Parlementaire au Sénat de Dominique VÉRIEN, Sénatrice de l’Yonne ~ Fondateur de Eric MADELON Communications ~ Président de
RTV 95.7 & Part-Time Lover à Rire & Chansons.

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